L’IDA est supervisée par ses 174 pays actionnaires, qui composent le Conseil des gouverneurs. Ses activités sont administrées par le personnel opérationnel de la Banque, et par les États et les organes d’exécution dans les pays où elle finance des projets de développement.
L’IDA a toujours été principalement financée par les contributions des États membres (voir les bailleurs de fonds de l’IDA). Les donateurs se réunissent tous les trois ans pour reconstituer les ressources de l’IDA et examiner son cadre d’action. Les représentants des États bailleurs de fonds (appelés « délégués à l’IDA »), qui sont à présent plus de cinquante, et des représentants des pays membres emprunteurs veillent à ce que les cadres d’action et de financement de l’IDA répondent bien aux besoins des pays. Le personnel de l’IDA se concerte aussi avec des organisations de la société civile (OSC), des fondations et des groupes de réflexion du monde entier lors de l’élaboration de ses cadres d’action.
La dernière reconstitution des ressources de l’IDA, la vingtième (IDA-20), a été finalisée en décembre 2021, ce qui a donné lieu à un train de mesures de financement historique de 93 milliards de dollars pour les pays de l’IDA pour les exercices 2022-2025. Le plan de financement est le plus important jamais mobilisé en 61 ans d’histoire de l’IDA.
Comment les fonds de l’IDA sont alloués
Les emprunteurs de l’IDA ont des besoins de financement concessionnel très conséquents. L’IDA doit donc décider de la manière dont les ressources rares dont elle dispose seront réparties entre les pays admissibles.
Les décisions d’allocation sont fondées sur plusieurs critères, notamment les niveaux de revenu des pays et leurs antécédents dans la gestion de leur économie et des projets de l’IDA en cours de réalisation.
Pour être éligible aux ressources de l’IDA, un pays doit tout d’abord satisfaire aux conditions suivantes :
- Avoir une pauvreté relative, à savoir un revenu national brut (RNB) par habitant, inférieur à un seuil établi et actualisé chaque année, soit 1 315 dollars pour l’exercice 2024 ;
- Présenter une cote de crédit ne lui permettant pas d’emprunter aux conditions du marché, et donc avoir besoin de ressources concessionnelles pour financer son programme de développement.
Les pays sont ensuite évalués pour déterminer dans quelle mesure ils mettent en œuvre des politiques qui favorisent la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Comment les projets de l'IDA sont mis en œuvre
Le gouvernement emprunteur met en œuvre le projet avec l'assistance technique et l'appui de la Banque. Des politiques de sauvegarde adéquates et des contrôles fiduciaires sont mis en place. Une fois le projet en cours, l'organisme d'exécution rend compte régulièrement des activités du projet et prépare des rapports d'avancement.
Les progrès, les résultats et l'impact du projet sur les bénéficiaires font l’objet d’un suivi tout au long de la phase de mise en œuvre afin d'obtenir des données permettant de mesurer l'efficacité final de l'opération.
Les résultats finaux sont ensuite comparés aux résultats attendus. Les informations obtenues sont souvent utilisées pour déterminer les mesures supplémentaires à prendre par le gouvernement et les améliorations des capacités nécessaires pour pérenniser les avantages dérivés du projet.
Le Groupe d'évaluation indépendant de la Banque évalue la performance d'environ un projet sur quatre (environ 70 projets par an), en mesurant les résultats par rapport aux objectifs initiaux, la durabilité des résultats et l'impact sur le développement institutionnel.